Visitez le site www.ctmaurepas.fr

La Régalante en Famille (retour sur le vélo)

image_pdf

La régalante par Michel LEMAITRE

Quand je découvre dans la presse régionale, la Régalante, randonnée cyclo qui relie Le Mont Saint Michel à Nantes, Je n’ai qu’une idée : la faire, ce qui est pour moi un véritable challenge en cette année de galère. Marine adhère à ce projet, tout comme Monique qui fait, avec moi, quelques sorties d’entraînement.
Le jour venu, départ de Maurepas, à 6h, sous la pluie pour rejoindre la gare de la Verrière, nous retrouvons à Paris Marine, bien mouillée également, et prenons la direction Pontorson. A l’arrivée le crachin assombrit l’horizon. La remontée (à faire impérativement) le long du Couesnon vers le Mont est superbe, nous profitons de la baie ou paissent les moutons de pré-salé, à l’approche le Mont s’érige majestueusement devant nous et la baie nous offre son immensité. Après la photo du « Top Départ » nous revenons vers Pontorson et entamons notre chemin, une voie de chemin de fer désaffectée donc très plate, caractérisée par de petites maisons de garde-barrières de passage à niveau, bitumée et ouverte à a circulation mais très peu fréquentée, vers Maen Roch puis Fougères. Comme il bruine toujours une dame nous ouvre une vieille maison afin que nous puissions déjeuner à l’abri.

Le temps se dégage et nous ne connaîtrons plus la pluie durant notre périple, même si parfois nous sommes passés entre les gouttes. Nous roulons en pleine campagne, de bocage, dont les exploitations agricoles sont essentiellement consacrées à l’élevage et la production laitière. Nous arrivons à Fougères, terme de notre première étape, Fougères également ville étape de Paris-Brest-Paris.

Le lendemain matin, nous mettons le cap sur les portes de la Bretagne à Vitré dominé par son château, toujours par la voie ferrée transformée en voie verte, ligne droite plate. Vers Chatillon en Vendelais nous passons devant une structure d’accueil et d’hébergement des cyclos (un peu plus loin vers Martigné-Ferchaud des gens mettent même à notre disposition une table et des chaises). Juste avant d’arriver à Vitré nous longeons le lac de Gérard baigné de soleil. C’est l’heure de la pause déjeuner. Cela tombe bien, un stand galettes-saucisses, pure tradition bretonne, dont rêvait Marine depuis le matin, nous attend. L’après-midi, les chemins et routes sont plus vallonnés. Nous faisons étape à la Guerche de Bretagne, citée médiévale, dont le marché hebdomadaire date de 1121. Avant de quitter la Bretagne demain matin une soirée crêperie s’impose. L’accueil y est très chaleureux, tout au long de l’itinéraire les commerçants nous disent leur satisfaction de cet itinéraire qui leur apporte des clients.

Pour cette 3éme étape nous nous dirigeons vers Martigné-Ferchaud, toujours au milieu des cultures et herbages mais sur le bitume (petites routes peu fréquentées) sur un terrain accidenté avec quelques pentes à 8 à 10%. Nous entrons alors dans le pays des mines de fer de la Bruz (musée des mines) qui furent exploitées jusqu’au milieu des années 1960. Le nom de plusieurs villages rappelle l’existence de ces mines (Rougé, Fercé, Sion les Mines(*)) et un haut fourneau pour la fonte du minerai était installé près de l’étang de Martigné. C’est l’occasion de faire le ravitaillement pour la pause déjeuner.

(*)Sion est mon village natal et j’ai eu l’occasion de visiter la mine et de descendre 300m sous terre.

Toujours sur des routes accidentées nous entrons en Loire Atlantique et plutôt que de rejoindre Chateaubriant (j’y ai suffisamment usé mes fonds de culotte sur les bancs du collège et du lycée) à Rougé nous mettons le cap sur Sion Les Mines pour un hébergement familial.

Le lendemain matin nous entamons la presque dernière étape vers Nantes par des routes, encore vallonées, que je connais très bien, les participants à la semaine Fédérale de Nantes les ont également sillonnées. Nous et retrouvons le tracé de La Régalante dès St Vincent des Landes, essentiellement sur des routes qui en ce dimanche matin sont peu fréquentées. Le soleil nous accompagne et brille sur le lac de de Vioreau conçu pour alimenter le canal de Nantes à Brest.

Peu après nous retrouvons ce canal ainsi que le chemin de la Vélodyssée. Le circuit le long du canal est vraiment nature et agréable. A l’approche de l’agglomération nantaise l’environnement s’urbanise, toutefois nous sommes en sécurité sur les pistes cyclables. Des amis nous accueillent à La Chapelle sur Erdre pour la soirée.
La Chapelle sur Erdre n’est qu’à 10 kms de Nantes. Le parcours est en pleine ville, nous longeons l’Erdre avant d’atteindre le cours des 50 Otages, réservé aux piétons, tram et bus. Si Marine, habituée à la circulation intra-muros, se faufile telle une anguille, Monique et moi sommes plus hésitants. A proximité de la gare, La Régalante s’achève et nous retrouvons la Vélidéale, itinéraire cyclotouristique qui part de l’océan Atlantique (St Nazaire) et rejoint le Lac de Vassivière à St Léonard de Noblat.
Après la traversée de La Loire nous nous cheminons sur les bords de la Sèvre nantaise. Nous traversons d’abord Vertou, ville surnommée le Neuilly nantais, avant d’entamer les côteaux du vignoble nantais. Qui dit côteau dit côte, aussi la promenade parmi les vignes devient un bel exercice physique. Nôtre périple s’arrête au Pallet, citée du vignoble, où l’un de mes frères nous accueille pour la soirée.
J’avais prévu de rejoindre les Sables d’Olonne, distant de 100 kms. Toutefois, la fatigue commençant à me gagner, j’ai préféré stopper. Nous rejoindrons simplement Clisson à une dizaine de kms et nous terminerons en train.

Un grand merci à Marine et Monique de m’avoir accompagné et un grand bravo à Monique qui n’est pas une cyclote mais n’a écourté le périple que de 20 kms (Nort/Erdre à La Chapelle/Erdre)

Michel

Nos étapes :
• Mont St Michel – Fougères : 62 kms – 4h15 – 275 D+
• Fougères – La Guerche de Bretagne : 63 Kms – 4h00 – 275D+
• La Guerche de Bretagne – Sion Les Mines (Chateaubriant) : 71kms-4h30-490D+
• Sion Les Mines – La Chapelle/Erdre : 80kms – 5h00-490D+
• La Chapelle/Erdre – Le Pallet : 44kms-3H00-200D+

La Régalante emprunte 50% de voies cyclables souvent non bitumés. Le vélo gravel, ou le VTC sont plus adaptés surtout avec les sacoches.
L

Aller à la barre d’outils