Paris Brest Paris 2019 sera celui du record de participation avec 6673 inscrits et celui de la nouveauté, avec le départ depuis la bergerie de Rambouillet. Jean-Pierre Chardon est tombé amoureux de cette épreuve. Après sa participation en 2015 il s’est investi, en rejoignant le comité d’organisation. Il peut, ainsi, apporter son expertise des grands événements sportifs. En revenant sur l’épreuve de 2015, il nous fait partager la genèse de cette passion.

 Août 2015 : je participe à mon 1er Paris-Brest-Paris Randonneur ; j’en ai rêvé depuis de très longues années. Pas question pour moi de passer à côté de l’événement ; je veux vivre à fond mon 1er rendez-vous avec la plus grande randonnée cyclo touristique au monde.
Je m’élance, en ce dimanche après-midi, dans le 4ème groupe, à 16h45, depuis le Vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, en direction de Brest. Au programme : 1.230 km à parcourir en moins de 80h.
Pendant toute la semaine qui précède le départ, je me rends chaque jour vers Saint-Quentin-en-Yvelines, et je rencontre des cyclos, cyclotes du monde entier ; ils sont à l’hôtel, ils envahissent les terrasses, et ils … montent leurs vélos, transportés, pour la majorité d’entre eux, en pièces détachées dans les valises.
Le jeudi, sur mon trajet qui est désormais quotidien, je rencontre un groupe d’Australiens et de Néo-Zélandais ; leurs vélos sont parfaitement opérationnels, ils se promènent, et découvrent les routes des Yvelines, le département. Quoi de plus naturel, que de leur faire découvrir notre magnifique environnement du sud-Yvelines, et par la même occasion, de leur faire apprécier les 30 premiers km de la randonnée.
Tous ensemble, nous allons vivre une journée extraordinaire ; me voilà projeté dans une mission de cyclo-guide, à échanger avec mes touristes d’un jour. Visite de Montfort-l’Amaury, puis le massif forestier de Rambouillet, Saint-Léger-en-Yvelines ; par les pistes cyclables au cœur de la forêt nous rejoignons le parc du château de Rambouillet, petite pause en terrasse au soleil en plein centre de Rambouillet, face aux grilles du château, puis retour vers Saint-Quentin-en-Yvelines, après avoir organisé à l’improviste un pot d’accueil au local du CTM.
Dans le groupe, Katherine, Néo-Zélandaise, et Ian, Australien, unis dans la vie ; nous sympathisons. Leur départ, en direction de Brest, n’intervient que le lundi matin vers 5h.Ils sont venus spécialement au départ ce dimanche après-midi, ont quitté leur hôtel pour m’encourager. Quand ils s’élancent, j’ai déjà roulé toute la nuit, et je suis en approche de Tinténiac. C’est allé vite, très vite depuis le début, mais quelle formidable aventure ; ça parle toutes les langues autour de moi, les familles sont dehors dans les petits villages, en pleine nuit, à nous encourager, l’accueil des bénévoles dans les sites contrôles est très chaleureux. Je vis mon rêve !
Depuis 2015, nous sommes en contact ; nous échangeons par mail régulièrement. Lors de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, à mon réveil le lendemain matin, j’ai un message de Ian ; avec Katherine, ils sont désolés, chagrinés. En 2015, séjournant plusieurs jours sur le territoire français, ils s’étaient rendus à la cathédrale Notre-Dame de Paris à vélo.

Dans 7 jours, nous allons écrire une nouvelle page du Paris-Brest-Paris Randonneur ; la 19ème édition s’élancera …. du parc du château de Rambouillet ! Parmi les participants, Katherine et Ian. Si elle termine cette 19ème édition, Katherine sera la 1ère Néo-Zélandaise à l’avoir réalisée 3 fois ! Pour ma part, j’ai intégré le comité d’organisation, et je continue de vivre mon rêve.
Mais surtout, avec certains membres de mon club, nous avons décidé d’accueillir une partie des Australiens à Maurepas. Ils seront 6 à loger chez l’habitant. Et devinez qui sont arrivés les premiers ? Katherine et Ian ; nous les avons accueillis aujourd’hui en fin d’après-midi avec Philippe, leur hôte pour 2 semaines. Vendredi, nous afficherons complet, car Dominique, un autre Cétémiste, accueillera pour sa part 4 autres Australiens.
Qu’est ce que le Paris-Brest-Paris Randonneur ? C’est bien évidemment ça !

Texte de Jean Pierre CHARDON
Photos CT Maurepas