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31 octobre 2019

Michel LEMAÎTRE : LA LOIRE A VELO ou balade familiale

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Il a eu bien raison Michel (Lemaître, notre trésorier) d’organiser le premier périple familial à vélo en bords de Loire !Ce fleuve est magnifique, le terrain facile et la région riche en histoires. Cette lecture m’a rappelé mon premier périple en solo à vélo et les bons souvenirs que j’en garde ! Ils sont allés d’Orléans à Tours, en passant par Blois, Beaugency, Villandry !
Ils sont même prêts à poursuivre cet itinéraire, qui fait partie de l’Eurovélo 6, l’été prochain et jusqu’à St Brévin peut-être !J’ai hâte de retrouver Monique, sportive mais pas cyclote, à la fête du club afin de partager nos souvenirs.

Lors de balades pédestres sur les bords de Loire, entre Nantes et l’estuaire, ou sur ceux du Cher, en Touraine, nous avons souvent croisé des vélos sur des voies bien aménagées. Des familles avec de jeunes enfants, et des attelages (sacoches, poussettes, vélos tractés, matériel de camping…) descendent le long du fleuve, la pente est douce quand on va vers l’océan, même si l’on peut rencontrer quelques côtes. Alors, nous avons été tentés par ce voyage, et Marine préfère passer des vacances nature et sportives plutôt que faire la crêpe sur le sable et dans la foule. J’achète les sacoches vélo et un porte-bagages et les installe sur les vélos. Je donne également quelques consignes : « tout doit tenir dans les sacoches et ne vous chargez pas trop ».
Les jours précédents notre départ je consulte fréquemment les bulletins météo, elle sera plutôt favorable, pas de pluie et même la chaleur en fin de semaine. Ces informations sont précieuses pour la préparation de nos bagages.
Lundi 19
Nous chargeons nos vélos et nous nous dirigeons vers la gare de la Verrière pour rejoindre Montparnasse. Heureusement que nous sommes en plein mois d’août, les vélos sont assez encombrants dans nos trains de banlieue, et je ne suis pas certain que nous aurions été très appréciés en pleine période de pointe. Arrivés à Paris il nous faut rejoindre la gare d’Austerlitz en empruntant à vélo les grands boulevards.
Monique appréhende ce moment : rouler à vélo, chargée de deux sacoches, dans Paris l’effraie quelque peu. Nous avions bien prévu de faire un essai avant de partir, mais le temps nous a manqué. La veille, le dimanche, nous sommes allés voir à Rambouillet les départs des randonneurs de Paris-Brest-Paris. Un beau spectacle où tout paraît facile, et pourtant ! J’ai quelques regrets de ne pas prendre le départ comme en 2015, ils s’estompent assez vite quand je me remémore les exigences de cette épreuve et de sa préparation.
Nous nous engageons sur le bd Montparnasse, et constatons immédiatement que nous pouvons rouler en toute sécurité sur la voie que nous partageons avec les bus, les sacoches ne nous gênent absolument pas. Le vélo est vraiment devenu un mode de déplacement dans Paris, nous sommes les seuls à nous arrêter aux feux, bon nombre de cyclistes s’affranchissent du Code de la route. En 15mn nous sommes à Austerlitz où nous retrouvons Marine. Pour elle, circuler dans Paris à vélo est son quotidien, elle a simplement un peu chargé ses sacoches. Nous installons nos vélos dans l’espace dédié dans le TER à destination d’Orléans (en enlevant les sacoches c’est plus facile). Notons qu’il n’y a aucune surtaxe pour les vélos et avons même trouvé des billets à 10€. 1h10 plus tard nous sommes au cœur de la cité de Jeanne d’Arc. Nous effectuons un rapide tour dans la ville que nous connaissons déjà, nous immortalisons notre départ place du Martroi, et rejoignons les bords de Loire.
Nul besoin de GPS, l’itinéraire « Loire à vélo » est parfaitement matérialisé, les voies sont parfaitement carrossables et dédiées aux piétons et cyclistes, ce qui nous permet de profiter totalement des paysages. C’est un itinéraire très prisé et apprécié, nous rencontrons des attelages hétéroclites, de nombreux jeunes parents avec leurs enfants, à vélo ou sur le porte-bagages ou dans la carriole qui sert aussi à transporter le chien.
Pour cette première journée, nous nous limitons à une étape de 40 km, mes accompagnatrices étant peu expertes le « cahier des charges » indiquait des étapes de 50 km au maximum. Nous voulons profiter des paysages et faire quelques visites.
Nous constatons rapidement qu’en cet été de sécheresse le niveau de la Loire est très bas, ce qui dégrade quelque peu la beauté des sites.
Après avoir visité le Château de Meung Sur Loire, monument construit au XIIème siècle pour les évéques d’Orléans, et l’arboretum d’Ilex, nous rejoignons notre chambre d’hôtes.
Mardi 20
Après un petit-déjeuner copieux proposé par notre hôte, et partagé avec des touristes israéliens visitant les châteaux de la Loire, nous reprenons notre chemin sur la rive droite du fleuve. Nous roulons entre le fleuve et les cultures, sur un sentier inaccessible aux voitures, nous observons les colonies d’oiseaux qui se sont installés sur les rives. Beaugency est l’occasion d’une pause, de flânerie et de courses. A Muides sur Loire nous empruntons le pont et nous dirigeons vers Blois par la rive gauche. De ce côté l’approche de Blois est somptueuse, la Loire est large et en cette période de sécheresse, nous offre de nombreux bancs de sable et d’iles. Très vite nous apercevons le château de Blois qui se dresse sur la rive opposée.
Une colonie de cygnes nous offre un décor somptueux sur le fleuve.
Nous entrons dans la ville de Blois par le pont Jacques-Gabriel et arrivons au pied de l’escalier Denis Papin, où une immense Joconde apparaît sur les 121 marches et sera visible jusqu’en septembre.
Marine nous sert de guide à travers la ville, que je connais pourtant pour y avoir été hébergé dans un hôtel nommé caserne, mais il y a bien longtemps. Après avoir visité la cathédrale et les jardins de l’Evéché, nous sommes attirés par un glacier pour une petite pause gourmande. Nous reprenons notre chemin à allure plus soutenue car il nous faut faire les courses pour notre dîner, personne ne souhaite reprendre le vélo après l’arrivée au gîte pour trouver un restaurant, surtout après une étape de 63 km.
Mercredi 21
Une nouvelle étape de plus de 60 km nous attend, après une bonne nuit nous repartons allègrement, le coup de pédale léger. Peu après Chaumont sur Loire, où nous avons scruté le château, nous sommes confrontés, à Mosnes, à une côte à 12%. Monique préfère mettre pied à terre, alors que Marine s’envole et me distance avec son vélo de ville, je prends un coup de vieux supplémentaire. Nous arrivons à Amboise et après le pique-nique nous consacrons un moment à la visite de son château, palais royal grandiose de François 1er avec la sépulture de Léonard de Vinci dans la chapelle du château. Nous oublions le Clos Lucé pour l’avoir déjà visité.
Nous ne flânons davantage dans Amboise, trop envahie par les touristes à notre goût. Le balisage de « la Loire à vélo » nous écarte un peu pour nous conduire sur les coteaux dans les vignes de Montlouis sur Loire où nous faisons naturellement une halte.
Quelques km plus loin Marine éprouve le besoin, en plus de notre étape, de faire un footing de 6 km en vue du semi-marathon de Chantilly du dimanche à venir. Notre hôte à St-Pierre-des-Corps, un hussard de la République en retraite, nous accueille de manière très conviviale, nous offre des tomates de son jardin. Nous nous faisons livrer le repas. Notre hôte et son épouse nous apportent le fromage et un sympathique Bourgueil que nous partageons ensemble : encore un bon moment de convivialité.
Jeudi 22
L’étape sera plus courte, 45 km, et nous emmène au « bout du monde » lieu très nature situé à la confluence de la Loire et du Cher. Ce site est superbe, sous le soleil, nous l’avons vu alors que le niveau des cours d’eau est très, voire trop bas et je serais curieux de le voir en période humide.
Nous traversons le Cher à Savonnières où nous trouvons une belle aire aménagée pour notre pique-nique. Nous continuons jusqu’à Villandry où nous passons un long moment dans les jardins. Une merveille !
De Villandry nous rebroussons chemin, en empruntant quelques côtes, pour rejoindre Ballan-Miré où Marie-Anne, ma sœur nous héberge et où nous passons une très belle soirée en famille.
Vendredi 23
Tours, d’où nous repartirons en train le soir, n’est qu’à une quinzaine de km. A Savonnières nous retrouvons l’itinéraire « La Loire à Vélo » qui nous fait remonter le Cher jusqu’aux faubourgs de Tours. Un petit tour dans le parc Honoré de Balzac et nous entrons dans le centre de Tours où les vélos bénéficient de vraies voies de circulation.
Dans un magasin de cycles proche de la gare nous laissons nos sacoches, et attachons nos vélos dans l’un des nombreux espaces dédiés. Le cœur de Tours est réservé aux piétons et aux transports en commun (bus + tram). Que c’est bien un centre ville sans voitures ! La rue Colbert, piétonne, regorge de petits restos, La Souris Gourmande fera notre affaire, l’accueil y est sympa, la table bonne et le prix très acceptable.
Après un passage par la place du Plumereau, de la cathédrale St Gatien…. Nous terminons par une exposition de l’artiste sculpteur sur verre MARCOVILLE en l’église St Julien : une merveille de travail et d’originalité. Les divers sites citent : « Un coup de folie de Marcoville pour l’église St julien » ou « La pêche miraculeuse en l’église… », ou «Travail titanesque… ».
Et durant la visite nous avons eu droit à un AVE MARIA chanté par une chanteuse lyrique locale.
Après cette belle expo, un retour à Paris en train, le parcours Austerlitz-Montparnasse n’est plus qu’une petite balade, les seuls obstacles sont les escaliers avec nos vélos en gare de Versailles.
Cette randonnée touristique, en famille, nous incite à réaliser le tronçon Tours – estuaire que nous envisageons dès 2020.

Texte et photos de Michel LEMAÎTRE

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