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11 août 2019

Danielle : Le Puy en Velay – Asque à vélo

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Le vélo offre des possibilités infinies. Au CTM nous avons la chance de partager toutes sortes de pratiques, généralement en groupes, de façon sportive comme le Paris Brest Paris, ou plus touristique comme les séjours ou Flèches de France. Puis de temps à autres nous découvrons au sein du club, des passions solitaires qui donnent à la pratique du vélo une composante lyrique tout à fait insolite, faite de rencontres, de découvertes. Danielle vous invite au voyage. Avec son humour, elle nous fait partager ses impressions olfactives, gustatives, son intimité avec son vélo à qui elle parle avec tendresse. Nous découvrons les paysages qu’elle a choisis, vivons ses impressions, subissons avec elle les affres de la météo, et les douleurs musculaires infligées par le relief et les heures de selle. Evadez vous avec elle. Un vrai régal.

Pourquoi Le Puy et pourquoi Asque ?
Le Puy est un des départs très connus de la voie de St-Jacques de Compostelle. Depuis longtemps, je souhaitais m’engager sur ce chemin.
Pourquoi Asque ? parce qu’un très joli petit bout de la famille y habite depuis peu. Cette année je décidais de rouler à la fois sur ce fameux chemin, tout en faisant un petit tour de la famille. Voilà pourquoi j’emprunte ce chemin dès Le Puy en Velay, pour le quitter à Conques afin d’aller voir mes parents dans le Cantal tout proche. Après 3 jours passés en famille, j’irai à Figeac pour retrouver le chemin de St-Jacques que je suivrai jusqu’à Moissac. Là, je prendrai la direction de Cornebarrieu, près de Toulouse par le canal de l’entre-deux mers pour une journée chez ma soeur. Enfin je roulerai vers les Pyrénées pour aller à Asque, près de Bagnères de Bigorre en suivant une partie de la voie de la Garonne. Rien de sportif, notons bien, seulement des vacances !
Révision rapide de mon vélo presque neuf chez Stéphane, sacoches prêtes, crédential (passeport du pèlerin) dans le camelbak, c’est parti, sans oublier la trace GPS que Jean-Jacques m’a tracée pour l’étape Cornebarrieu-St Gaudens. Ce tracé précis m’évitera une longue partie urbaine où je pourrais facilement perdre du temps et tourner en rond. Pour les autres étapes, j’utilise le guide « Compostelle à vélo la voie des Pyrénées » de Philippe Catas et les cartes Michelin.

Premier jour : Maurepas -le Puy en Velay via Clermont Ferrand (connue pour ses volcans et son équipe de rugby)

C’est parti, enfin presque. Mes petits périples débutent toujours par un transport en train, en attendant la téléportation. Mais cette année c’est une journée entière dont j’ai fait don à la SNCF, solidarité entre fonctionnaires oblige. Démarrée à 7h avec le RER à St-Quentin, elle s’est achevée en gare du Puy en Velay à 20h. Une fois regagné mon gîte de pèlerins à 40 m de la Vierge, inutile de préciser que je ne suis pas allée faire du tourisme, pourtant la ville le mérite. Mais que de rencontres insolites dans ces TER ! Le vélo est un bon déclencheur de bavardages : le contrôleur, adhérent d’un club cyclo, m’interroge : « c’est quoi votre vélo ?? ».Ill me laisse voyager avec un billet qui ne correspond pas au train dans lequel je suis (je suis montée dans des TER qui partaient plus tôt mais étaient complets, en me disant….ça passera ou pas et c’est passé). Une jeune femme en partance pour ses Pyrénées natales me raconte avoir commencé le vélo à Paris et fait partie d’un atelier participatif de réparation de vélo. Un couple de randonneurs à vélo part en randonnée autour du Puy en Velay. Un monsieur suspend mon vélo malgré ma désapprobation (mais de quoi je me mêle). Il est dans le wagon vélo sans vélo. Impossible d’imaginer une femme suspendre le vélo d’un cyclo sans son accord …Je le dépendrai dès qu’il aura tourné le dos. Pour les possibilités de transport du vélo avec la SNCF, je vous laisse lire un article sur le sujet dans le dernier numéro de 200. En résumé : fini les TGV, vive les TER mais ils musardent les bougres ! Pour revenir au Puy, j’ai dormi dans le B&B de la Prévôté : confort rudimentaire qui met en mode « sereines vacances » tout de suite ! Pourvu que la Vierge toute proche me donne des ailes !

Deuxième jour : Le Puy en Velay-St-Alban sur Limagnole
Je partage le petit déjeuner avec un cyclo, un vrai, un taillé, un musclé, un affûté venu de Hollande faire Le Puy/ Lyon/Montpellier/Le Puy.
Journée de grimpettes où j’aurais pu laisser le grand plateau à Maurepas. Dès la sortie du Puy en Velay la route grimpe et grimpe encore. La région est magnifique avec ses puys herbeux pointus, mais il fait chaud dès le matin. De 600m au Puy on passe rapidement aux alentours de 1 300 m vers Sauvage et je félicite mon vélo qui est vraiment très efficace, même sur la route malgré les gros pneus. Après avoir passé l’Allier à Monistrol, le paysage change ; la Margeride arrive avec ses vaches et ses fleurs. Longue montée jusqu’à Saugues qui mérite bien une pause tarte à la myrtille, histoire de filer en forme jusqu’à St-Alban. La chaleur est bien installée mais à 1 000m un petit vent frais me rafraîchit. Je passe sans arrêt de 800 à 900m puis 1 000m puis 800m : des petites bosses qui me font penser que j’ai encore trop chargé mes sacoches et que même si nous sommes tous frères et sœurs je ne suis pas certaine de partager le même patrimoine génétique que Nairo Quintana. Vers 14H, j’arrive à St-Alban en Occitanie ; c’est un panneau qui me le précise, alors vite je révise rapidement les deux trois mots de patois que je connais. J’avais oublié que la Lozère, depuis peu, n’est plus auvergnate. En arrivant je pense à faire tamponner la crédential et après la visite de l’église, très sobre, je repose les gambettes devant l’étape du Tour.

Troisième jour : St-Alban sur Limagnole-St-Chély d’Aubrac
Courte étape aujourd’hui et d’après l’aubergiste : que de la descente !!!!
J’en doute car je connais un peu l’Auvergne, enfin l’Occitanie et j’ai préparé mes étapes ; on verra…
En roulant je me dis qu’il m’a prise pour une quiche. Ce n’est pas grave, j’écrirai à Causette. Peut-être at-il laissé son vélo au garage depuis trop longtemps ! Effectivement les quelques km qui longent la Truyère sont vraiment très agréables, si j’oublie mes doigts gelés par la froideur matinale, mais rapidement je monte à 1 300m sur le plateau de l’Aubrac et cela en vaut la peine. Magnifique parcours et j’en profite ; je traîne et traîne encore pour regarder les vaches, les fleurs, les cailloux tombés du ciel et les milans royaux ; l’un d’eux a volé au-dessus de moi, il jouait avec les courants. Je croise quelques cyclos. Alors que j’étais à l’arrêt pour photographier les monts du Cantal au loin, 3 cyclos me doublent et me crient : allez Maurepas ! Pas moyen d’être tranquille avec le coupe-vent du club. L’arrivée à St-Chély se fait après une descente de 7/ 8 km. Le clou de cette étape est sans conteste le plateau de l’Aubrac, trop vite traversé et qui sentait bon le foin. Depuis la veille je pensais à un aligot ; je le trouve à St-Chély et il remplace toutes les barres énergétiques, même celles bio de chez Stéphane. J’accompagne cet aligot d’une jolie découverte : un vin rouge bio des Cévennes bien goûteux ; vive le sport.

Quatrième jour : St Chély d’Aubrac-Conques
Je partage le petit-déjeuner avec une dame venue de Tahiti pour voir sa mère et faire le chemin de Compostelle à pied. Puis j’apprends que le Tour passe aujourd’hui même à Espalion mais moi aussi, bigre, pourvu que ma route ne soit pas fermée. Je quitte St-Chély non sans avoir photographié le camion du service de blanchisserie, recouvert d’une photo du capitaine du stade aurillacois (mms pour mes gars).Bonne grimpette dès le départ, puis longue longue très longue descente jusqu’à Côme sur Olt. Je roule sans peine jusqu’à Espalion ; le parcours est très agréable, mais c’est l’heure où les travailleurs vont travailler et les accros du Tour vont installer leur pliant avant le passage des champions. Je file vers Campuac, filer est un grand mot car je monte encore pendant 15 km et ciel que c’est dur. Arrivée tout près de Campuac, je modifie mon trajet et je roule vers Villecomtal où je fais une pause café-bananes. Je roulerai ensuite tranquillement jusqu’à Conques en suivant en partie le Dourdou. Arrivée à Conques : je pousse mon vélo dans la dernière grimpette, histoire de voir si cela est possible aussi avec un Willier. Cela est possible, il ne dit rien et a même l’air d’apprécier. Je déjeune avec un couple rencontré à St-Chély, des viticulteurs de l’Hérault, puis je prends le temps de m’installer à l’abbaye et d’en apprécier l’accueil. Tout ici est organisé pour les pèlerins à pied ou à vélo. J’assiste aux vêpres, première expérience et savoure le calme, la fraîcheur et l’abbaye. Le choix des vitraux est-il judicieux ?? Je ne sais pas mais l’absence des couleurs habituelles est insolite, et ce blanc translucide de Soulages est osé mais apaisant. Je dîne avec un groupe de copines qui marchent et utilisent la malle postale pour leurs bagages. Je me couche tôt et veux profiter des petits-déjeuners servis dès 6H. La chaleur sera au RDV pour aller dans le Cantal dont je connais bien le relief.

Cinquième jour : Conques-La Roquebrou
Je suis le Dourdou jusqu’à Grand Vabre puis le Lot jusqu’à Flagnac ; il fait frais et je prends le temps pour quelques photos. Les toitures des maisons ont encore changé Je quitte le Lot pour arriver à Maurs dans le Cantal. J’interroge un cyclo à propos de la voie verte que je ne prendrai pas ; elle m’éloignerait trop ; en revanche je suivrai l’itinéraire qu’il me propose pour éviter la route départementale, et nous discutons un long moment. En route : plus que 50km où il fera chaud et monterai encore jusqu’à Glénat. A la rentrée, plus d’école à Glénat, dommage ! Cela faisait longtemps que je n’étais pas venue sur ces toutes petites routes cantaliennes ; j’ai croisé peu de voitures. A La Chapelle du Bourniou, je visite la petite chapelle et un cyclo qui passe prend le temps de me demander si tout va bien. Oui oui tout va bien, mais la région n’a rien à voir avec la vallée de Chevreuse et les mollets sont fatigués.
J’arrive à La Roquebrou vers 11H et j’y resterai jusqu’au samedi matin ; j’en profite pour apporter mon vélo chez un vélociste (ancien coureur local) bien connu à Aurillac ; depuis le départ, je ne parviens pas à passer sur mon grand pignon ; mon vélo est bien réglé et je pense que ma sacoche avant gêne les câbles ; enfin j’dis ça, j’dis rien. Il effectue un petit réglage qui semble efficace, mais par la suite le problème reviendra.

Sixième jour : La Roquebrou/Figeac
Je ne retourne pas à Conques comme je l’avais prévu mais pars directement vers Figeac car la météo annonce canicule et orages les deux jours à venir ; j’annule mon gîte à Conques et les 14 euros d’arrhes seront utilisés pour des personnes sans abri : ils pensent à tout !
Voilà qui me fait une petite étape bien tranquille et facile car après avoir passé Le Rouget à 17km de mon point de départ je descendrai jusqu’au bord du Célé que je suivrai jusqu’à Figeac. Il a plu dans la nuit et avant Figeac le ciel s’obscurcit. Je me mets en mode chrono. Hier j’ai regardé l’étape du Tour à Pau. Je voudrais bien arriver avant l’orage. Raté, les gouttes sont là et je m’arrête pour enfiler ma veste de pluie-vent-froid au même endroit qu’un groupe de cyclos locaux. Nous reprenons la route ensemble et j’ai le temps d’échanger avec l’un d’entre eux, le président du club d’Aynac si ma mémoire est bonne, club qui comprend une trentaine de membres. Nous roulons ensemble un moment mais à la taille des mollets je vois bien qu’à la première bosse, je serai dans les choux. Ils remontent vers le nord du département et je continue ma route jusqu’à Figeac sous la pluie. Premier test réussi pour ma veste de pluie toute neuve ! Je file à l’Office de tourisme pour trouver un hébergement et cette courte étape me permet de redécouvrir la ville que nous avons souvent fréquentée voilà quelques années, ville qui s’est embellie ; je fais la touriste.

Septième jour : Figeac/Marcillac sur Célé
Encore une courte étape puisque j’ai modifié mon itinéraire et c’est parfait car le matin démarre sous les orages, puis les températures feront les folles sur le thermomètre. C’est l’orage qui me réveille : tonnerre et éclairs. J’avais vécu un orage le long d’un canal qui me conduisait à Montbéliard et j’en garde un mauvais souvenir. J’attendrai donc qu’il s’arrête pour partir. Vers 9H, je me décide à partir puis oups : tonnerre, éclairs et grosse averse. Je m’abrite sous le porche d’une librairie, j’en profite pour photographier deux albums qui seraient bien dans ma classe. Les caniveaux débordent. J’enfile à nouveau mon ciré jaune de pêcheurs bretons qui ne pêchent pas la baleine (ce sont les Japonais qui s’en chargent à nouveau, petite rancœur) et j’attends la fin de l’orage. Vers 10h, je reprends la route des gorges du Célé. Le Quercy se profile : les maisons accrochées aux falaises et la température qui monte, qui monte. Je fais une halte à Espagnac Sainte-Eulalie, endroit bien connu des pèlerins car il y a plusieurs gîtes et le prieuré de Val Paradis est très remarquable. 15 km plus loin, je suis à Marcillac sur Célé. J’ai battu deux records : celui de l’étape la plus courte (35 km) et celui de la moyenne la plus haute (20km/H). C’est le jeune Julian Alaphilippe qui me motive. Il fait très chaud dans ce gîte de pèlerins et dehors pire encore, mais le village très coquet mérite une visite et je me promène au bord de l’eau, dans l’abbaye ; je profite de la terrasse ombragée du seul bar. Le dîner est sympathique et à pied les pèlerins ont eu aussi très chaud et le parcours était difficile. Au lit, demain l’étape sera très estivale !

Huitième jour : Marcillac sur Célé/ Lauzerte
La vallée du Célé jusqu’à Cahors est magnifique ; ici c’est le Lot, le Quercy ! C’est beau et ça chauffe. Je ne traîne pas. Après Cahors, cela se complique. Les grimpettes reviennent mais je pense encore à N Quintana : est ce qu’il râle lui ? Eh non ma petite Danielle, alors pédale ! C’est le moment où on regrette l’aligot de l’Aubrac. Vers 11H je m’octroie une pause Coca avant la dernière côte de la journée qui me mène tout en haut de Lauzerte où je m’aperçois en lisant mes documents que mon auberge est dans le bas du village. Qu’à cela ne tienne : je redescends, file me reposer et me rafraîchir à la piscine que je ne quitterai pas. Je ne visiterai pas Lauzerte, village médiéval très intéressant selon mon guide mais trop haut, trop chaud et je me justifie avec peine en me disant que médiéval veut dire Moyen-Age, une époque où hommes et femmes mouraient à 40 ans, alors y’a pas de quoi en faire un plat. Plus sérieusement, je reviendrai.

Neuvième jour : Lauzerte/Cornebarrieu
A 5h, l’alarme du téléphone me réveille difficilement ; j’ai peu dormi dans cette chambre car la nuit a été caniculaire. J’avale un café déposé hier soir dans une bouteille isotherme par mon hôte et pars dès les premières lueurs, tous feux allumés. C’est un vrai plaisir de rouler très tôt ; les vignes et les pruniers sentent bon sous le lever du soleil. Il y a peu de circulation ; il va faire encore très chaud et je file sur Moissac où je prends juste le temps de faire deux photos. Ici, je quitte la voie de St-Jacques du Puy aux Pyrénées pour prendre le canal de l’entre-deux mers ; cela me rappelle des souvenirs ; encore 60 km à parcourir ; petite balade sur du plat, mais je n’ai pas envie de coups de soleil. Le parcours le long du canal est très agréable jusqu’à Montech ; il est très fréquenté par les joggeurs, les carpes et les promeneurs. Après Montech, je roule sur la rive ensoleillée et je trempe dans le canal dès que cela est nécessaire le bandana offert par Nelly. Plus de casque, plus de maillot, la brassière suffit (instant chiffons pour les filles) ! Au secours je prends des coups de soleil ! Toulouse approche ; je pense aux copines qui feront ce parcours l’année prochaine et j’envoie à Chantal la photo d’un pont canal. Elles vont se régaler. A Grisolles, je quitte le canal pour une nouvelle pause Coca-glaçons et changer l’eau des gourdes (je garde le verre de rouge pour le dîner). Je reprends la route et quitte le canal à St-Jory pour encore une vingtaine de km jusqu’à Cornebarrieu. La route est très fréquentée et les 40 degrés sont dépassés. Le vent est chaud mais j’arrive enfin dans la famille. Ouf !

Dixième jour : Cornebarrieu/St Gaudens
Après une journée de pause qui a laissé le temps à ma peau de réparer les dégâts causés par la selle et la chaleur, je reprends la route en direction de St-Gaudens où je serai accueillie dans la famille à Villeneuve de Rivière, précisément. Avant de partir, j’ai allégé mon vélo en me débarrassant de la sacoche avant et de quelques trucs finalement inutiles. Je retrouve l’usage du dernier pignon. Chaque année, je charge moins mon vélo mais cette année c’est encore trop. Jean-Jacques m’a fait une trace GPTRUC pour quitter Cornebarrieu en évitant le grand Toulouse où la circulation est trop dense et là je dis : Merci Jean-Jacques ! Je dois avouer que c’est efficace. Météo France dit : canicule et je me concentre sur le Garmin pour arriver le plus tôt possible ; je sais que je prendrai le train. L’étape est facile, le terrain sans difficultés et je n’hésite pas à me rafraîchir aux fontaines, sous les arroseurs de maïs. Je rencontre très peu de cyclos ; faut dire qu’il fait un temps à ne pas mettre un vélo dehors. A mi-parcours, j’emprunte la voie verte de la Garonne. Elles sont de plus en plus nombreuses ces voies et offre une vraie tranquillité. Je roule jusqu’à Boussens où je fonce à la gare prendre un billet de train pour St-Gaudens, à seulement une vingtaine de km ; A 11h, il fait déjà 41°à Boussens. J’attends le train avec un couple de randonneurs en partance pour les pics pyrénéens, ils espèrent aussi une baisse des températures. Ce petit trajet en train m’évite une bonne heure de vélo. A St-Gaudens, je roule en direction de Villeneuve de Rivière ; la lumière est particulièrement forte et la chaleur étouffante pendant les 8 km qui me restent à parcourir. Mais à l’arrivée, quel bonheur : Nino est là avec sa maman ! Lors de ces deux dernières étapes, j’ai moins profité de mon environnement, j’ai roulé pour me mettre à l’abri.

Onzième jour : Villeneuve de Rivière/Asque
Je quitte la Haute-Garonne pour entrer dans les Hautes-Pyrénées. Au mois d’avril nous avions reconnu le parcours (directrice sportive, une option peut être pour ma retraite) ; Le ciel est gris et les orages vont arriver vers midi, mais je serai arrivée. Jusqu’à Montréjeau, le parcours est très sympa ; je longe la Garonne en traversant de petits hameaux et je prends le temps de flâner. Montréjeau : ouille ça monte ! Puis, je suis la Neste en direction de St-Laurent, Tuzaguet. Je me fais doubler par deux cyclos que j’accroche dans une longue montée pour m’éviter de passer en mode limace fatiguée. J’entre dans les Baronnies par La Barthe de Neste, Tilhouse. Mais que ce petit coin des Pyrénées est chouette et reposant. Le vert contraste avec le jaune des prés du Lot. J’emprunte la route des Baronnies et un faux-plat montant me conduit jusqu’à Asque. C’est fini, je suis arrivée !

Retex :
Mon vélo : je le remercie ; il est parfait ; je sais qu’il pourrait rouler plus vite, il est en sous-régime avec moi mais cela n’a pas l’air de le perturber. Je partirais bien 3 jours l’été prochain avec un minimum de bagages, histoire de rouler plus. La sacoche arrière est très pratique ; elle se glisse sur un rail fixée à la tige de selle et deux sacoches latérales peuvent ou pas être dépliées. La sacoche avant est moins pratique me semble t-il.
Encore un peu de poids inutile dans les sacoches ; ce sont les outils qui pèsent le plus
La météo : je ne suis pas née dans les Antilles et j’ai du mal avec la chaleur
Merci à mes coachs ; Pascal, Tom et Rémy et à Elise et Nino pour leurs SMS du matin
Merci à Stéphane et sa jeune équipe qui répond patiemment à toutes mes questions de néophyte
Merci à Jean-Jacques et à tous les copains du club !
Merci aux membres de la FFV qui m’ont aidée sans me connaître
Bravo aux jeunes et moins jeunes athlètes du Tour !
Bravo à Fiona Kolbinger, jeune femme de 25 ans qui est arrivée première sur la Trans Continental Race !
A vélo, on roule comme on veut !

Texte et photos de Danielle CORS

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