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21 septembre 2018

Jean Potier, ancien motard mais toujours cyclotouriste

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Trente-quatre années séparent nos adhésions au club, et malgré cela nous avons réalisé ensemble, en tête à tête ou plutôt en roues à roues deux rallyes : la 1ère de l’Hivernale d’Elancourt et très récemment Sur la route des Andelys. Je ne connaissais pas Jean ; vous savez que nous ne roulons pas dans le même groupe, mais la vie a fait que notre allure en ce moment nous a permis de partager ces deux agréables journées et m’a donné envie d’en savoir un peu plus sur lui.
Nous voilà réunis, une fin d’après-midi du mois de juin dans son salon, avec son épouse qui m’offrira de ces galettes bretonnes tout au beurre, celles-là même qui donnent de l’énergie dans les bosses, ou ralentissent, va savoir !

Jean, quand et où es-tu né ?
Je suis né le9 février 1943 à Vichy, mais j’ai grandi à Montrouge dans les Hauts de Seine et c’est là que j’ai passé mon enfance, mon adolescence et ma vie de jeune adulte.
A quand remontent tes premiers coups de pédale ?
J’ai commencé le vélo tout petit ; je me souviens de promenades avec mes parents. Plus tard, vers 10 12 ans, je prenais le vélo de mon père, le jeudi, lorsqu’il n’y avait pas école et je partais me promener de plus en plus loin, visiter la banlieue. Il y avait peu de voitures et cela était très agréable. C ‘est à cette période que j’ai découvert mon goût pour la bicyclette et le plaisir de partir à l’aventure. Pour mon certificat d’études, j’ai reçu en cadeau de mes parents un Gitane avec un cintre plat et trois vitesse
Adolescent, tu continues à pédaler ?
Adolescent, je me suis acheté une mobylette d’occasion, une Gitane aussi et j’ai dès lors moins roulé à vélo mais je continuais à visiter, à me balader, à partir à l’aventure.
L’été, je travaillais et me rendais à Clamart à vélo et montais la bien connue côte de Chatillon.

Puis tu as délaissé la mobylette pour un engin encore plus grisant ?
Oui, j’ai passé mon permis moto et me suis acheté une 125 Lambretta. Quelques années après, j’ai remplacé la Lambretta par une moto Puch 250cm3 puis je me suis acheté une Royal Enfield chromée et rouge. La moto, c’était l’évasion, comme celle que je ressentais plus jeune lorsque je découvrais la banlieue avec le vélo de mon père. Ah, j’oubliais, j’ai eu aussi une 350 Java. J’ai connu quelques incidents mécaniques comme le jour où l’embrayage a grillé, ce qui m’a valu un retour en train depuis Lyon. Pendant quelques temps, je n’ai eu ni mobylette, ni moto.

Et adulte, la pratique du vélo est revenue ?
En 1968, j’ai connu ma femme qui comme moi, travaillait à l’EDF. Nous nous sommes mariés la même année. Nous avons beaucoup voyagé en 2CV. Nous nous sommes installés à Maurepas en 1969 et avons eu trois enfants nés en 1970, 1972 et 1979.
Je travaillais dans les années 70-73 dans la même entreprise que Jean Pagès et Jacques Billiau (bien connus au CTM) et ce sont eux qui m’ont remis le pied à l’étrier. J’avais à l’époque un vélo très lourd à 3 vitesses. Nous partions ensemble sur des petits parcours le dimanche matin et il m’arrivait même parfois dans les débuts de pousser mon vélo dans les côtes. Jacques Billiau, Alain Granjou, Jean Claude Millot et Jean Pages furent parmi mes premiers copains cyclos.

J’ai pratiqué le vélo de façon de plus en plus régulière et en 1976, je me suis inscrit au club. Dans les années 77-78, j’ai beaucoup roulé, j’ai participé à des brevets en vue du PBP que j’ai effectué en 79, avec très peu d ‘entraînement puisque un de mes enfants est né un mois avant le départ. Je roulais jusqu’à 7000km par an et participais à des randonnées comme Brest Dinard Evry qui était une cyclo-sportive où roulaient aussi les vrais coureurs.

Tu disais avoir fait Paris Brest Paris en 1979 ?
Nous étions 14 à partir et nous étions 14 à l’arrivée. Ce fut une belle réussite. Nous roulions chacun à notre rythme et nous nous retrouvions à des points précis du parcours ; j’ai pu dormir un peu. La première nuit a été difficile car je n’ai pas fermé l’oeil de la nuit ; la deuxième nuit, j’ai dormi dans un hôtel et la troisième nuit j’ai dormi aux alentours de Vilaines, sur de la paille dans un gymnase ; à l’époque nous affichions à nos pieds l’heure à laquelle nous voulions être réveillés. J Billiau et Alain Granjou participaient à cette aventure avec leurs femmes en accompagnatrices, prêtes à sortir le tube de Mitosyl. Cela a été une belle expérience sportive, mais au niveau familial, c’était plus difficile car il y a les enfants, le travail, la vie familiale à gérer.

Et en dehors du PBP, as-tu des souvenirs de belles randonnées avec le club?
J’ai participé à trois Franciliennes. (une randonnée de 250 à 300km environ organisée sur deux jours au moins de juin)
J’ai réalisé le tour de Corse avec Jimmy, Nicole Endres, Bernard Wegher, Jean Pages, André Broudin et Jacques Lay. Tout le monde était parti en avion : cyclos et vélos. J’ai aussi participé à une dizaine de séjours du club à travers la France dont celui qui se déroulait en Ardèche.
Lorsque les enfants ont grandi et que j’ai eu un peu plus de temps, j’ai réalisé des flèches comme Paris Dieppe ou Paris Nice en 2015 où nous avons dû annuler la dernière étape en raison d’un orage annoncé qui n’est jamais arrivé.

Roules-tu seulement avec le club ?
Je roulais l’été, à Savines-le -Lac, près du lac de Serre-Ponçon où nous allions en vacances. Chaque semaine j’augmentais les distances et les difficultés. Je roulais le matin et rentrais vers midi. Je roule l’été aux Sables d’Olonne et j’y retrouve les copains du club des Sables ainsi que des copains du CTM.

J’ai dû arrêter de rouler en raison de ma maladie mais depuis que je me sens mieux, presque guéri, je ressens à nouveau le besoin et l’envie de rouler à nouveau, de recommencer à voyager avec mon épouse car cette liberté m’est indispensable pour guérir, pour me changer les idées.

Que ce soit à vélo ou à moto, nous avons bien perçu le besoin de Jean d’être cheveux et nez au vent à visiter et contempler les paysages.
Nous te souhaitons de belles randonnées parmi nous et avec tes copains des Sables !

Entretien avec Danielle CORS

 

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