Aliénor d’Aquitaine Juillet 2018
Un énorme merci pour votre soutien permanent et fervent sans lequel je n’aurais pas réalisé cette performance.
Les SMS tombaient par dizaines et j’interprétais chaque notification comme un applaudissement. Dès les premiers kilomètres Aliénor était NOTRE ronde avec des dizaines de supporters du CTM, de l’ASMD, des amis et ma famille à mes côtés.
Quelques chiffres :
– 239 inscrits, 181 partants, 62 abandons
– 1215 km, 10090 m de D+
– 75 h au total dont 54 h en selle (2h30 de sommeil cumulé)
– 10e arrivé
– Moyenne générale en déplacement 22,5 km/h
– Consommation : entre 4 et 5 litres aux 100 km, soit plus de 50 litres sur le parcours
Alienor ou le BRM 1200 des grimpeurs …
Il y a le Soulor et la vingtaine de « petits Soulor » exposés à la chaleur, avant et après le grand col. Tous les randonneurs sont unanimes, c’est un BRM un peu extrême, très exigeant par la concentration des difficultés. Le vent de face sur près de 300 km de plat en finale peut achever les plus entamés …. On se sent tout bizarre quand ça s’arrête, après quelques centaines de milliers de coups de pédale … J’ai quand même et heureusement eu un peu de temps pour échanger sur le parcours et les contrôles de cette aventure inoubliable. Parti dans la vague de 20h10 avec les 5 randonneurs du VCMB, nous avons fait route ensemble jusqu’au contrôle 1. Je me suis ensuite retrouvé seul jusqu’au contrôle 6 (km 493) où Jean-Luc du VCMB m’a rejoint. Après plus de 400 km de route en binôme, je l’ai lâché au km 900. Il est resté avec un jeune cyclo de Maule. Je savais qu’il terminerait l’épreuve dans les temps.
Mes plus grandes satisfactions
– les rencontres et échanges avec les autres randonneurs de l’extrême, des « tarés » du vélo dont je fais maintenant partie, très instructif
– l’organisation générale du BRM qui était parfaite avec une remarquable réactivité des intervenants aux demandes formulées
– l’accueil dans les points de contrôle, une hospitalité et un dévouement bienfaisants pour le moral avant de repartir à l’assaut du segment suivant
– la gestion de l’effort et de l’alimentation grâce à a l’expérience acquise dans les brevets, merci Philippe, Christophe, Gilles, … et merci à tous ceux qui m’ont conseillé à distance et qui se reconnaîtront
– la fiabilité technique, pas un seul incident ! Vélo, GPS, éclairage, … la préparation a payé, toutes les fonctions étaient redondantes en cas de défaillance
– et bien sûr votre soutien qui m’a porté jusqu’au bout
Mes moments les plus palpitants
– Les chevauchées nocturnes à travers les villages endormis lorsque le sifflement des pneus sur l’asphalte et les vibrations du cadre réveillent les chiens qui entament un concert d’aboiements pour prévenir leurs maîtres d’une invasion brutale et inhabituelle.
– Le gain de 4 places à 10 km de l’arrivée de nuit, ce petit groupe avait quitté Lesparre Médoc, dernier contrôle 15 mn avant moi, je n’y croyais pas en apercevant au loin devant moi le ballotement de leurs feux arrières, je pense qu’ils n’ont pas vu ni réalisé que j’étais sur le BRM au moment du dépassement à 45 km/h sur le plat.
Mon plus grand regret
Je n’ai pas la sensation d’avoir visité l’Aquitaine comme évoqué sur le site de la RAA. Cet avis est unanime pour les participants.
On reste sur l’impression d’une promesse de Gascon 🙂
Très peu de villages ou sites sympas traversés.
S’ils veulent plus de monde il faut revoir le parcours, je leur en ai fait part mercredi soir.
Il manque ces moments de plaisir pour faire oublier la souffrance qui elle est inévitable.
Enfin, je n’ai pas été confronté à l’ours des Pyrénées que Jacques m’avait promis mais comme c’était le premier col de ma carrière de cycliste il a dû faire preuve d’indulgence en voyant ma tête de débutant.
Texte et Photos de Christian Helmstetter
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